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EXTRAIT:EMOIRES D’UN FOU, (1838)《狂人回憶》書摘
2011/11/23 22:31:44瀏覽395|回應1|推薦8

EXTRAITEMOIRES D’UN FOU, (1838)《狂人回憶》書摘


MEMOIRES D’UN FOU
MEMOIRS OF A MADMAN
狂人回憶
(中譯:郎維忠)


A TOI MON CHER ALFRED
Elles renferment une âme toute entière.
Est-ce la mienne ? est-ce celle d’un autre ?
J’avais d’abord voulu faire un roman intime, où le scepticisme serait poussé jusqu’aux dernières bornes du désespoir ; mais peu à peu, en écrivant, l’impression personnelle perça à travers la fable, l’âme remua la plume et l’écrasa.

TO YOU, MY DEAR ALFRED
They contain a soul in its entirety. Is it my own, or is it the soul of someone else?
At first I had wanted to write an introspective novel in which scepticism would be pushed to the final limits of despair. But gradually, as I wrote, personal feeling took over the story. The soul stirred the pen and overwhelmed it.

獻給親愛的阿爾弗雷德

這些書頁裡包含著一個完整的靈魂。那是我的靈魂嗎?抑或是別人的?起初我想寫一部記錄隱私的小說,懷疑論在那裡達到最絕望的程度,但是在寫作中,個人印象漸漸地穿透寓言,靈魂搖動筆桿,並把它弄碎。

I
Seulement, je vais mettre sur le papier tout ce qui me viendra à la tête, mes idées avec mes souvenirs, mes impressions, mes rêves, mes caprices, tout ce qui passe dans la pensée et dans l’âme ; du rire et des pleurs, du blanc et du noir, des sanglots partis d’abord du coeur et étalées comme de la pâte dans des périodes sonores, et des larmes délayées dans des métaphores romantiques. Il me pèse cependant à penser que je vais écraser le bec à un paquet de plumes, que je vais user une bouteille d’encre, que je vais ennuyer le lecteur et m’ennuyer moimême ; j’ai tellement pris l’habitude du rire et du scepticisme, qu’on y trouvera, depuis le commencement jusqu’à la fin, une plaisanterie perpétuelle, et les gens qui aiment à rire pourront à la fin rire de l’auteur et d’eux-mêmes.

All that I shall do is put on paper whatever enters my head – my ideas and my memories, my impressions, my dreams, my follies, everything that may pass through my thoughts and through my soul, from laughter to tears and from white to black, the sobbing that begins in the heart and is spread like paste through sonorous sentences, the tears that are diluted into romantic metaphors. It weighs on me, however, to think that I shall wear out a whole packet of quills, use an entire bottle of ink, bore the reader and bore myself. I have made such a habit of mockery and scepticism that you will find, from start to finish, a constant sense of irony, and those who like to laugh will in the end be able to do so both at their own and at the author’s expense.

我將要寫在紙上的,只是我頭腦裡所想到的一切,我的想法與回憶、印象、夢想、一時的愛好,一切在想像與心靈中經過的東西;歡笑與眼淚,白色與黑色,首先從心裡發出的嗚咽,在發出聲音的時候好像麵團一樣伸展開來,眼淚攪和在浪漫的隱喻裡。想到我將要寫壞一大把鵝毛筆的筆嘴,用完一瓶墨水,使我的讀者感到厭煩,我自己也感到煩惱,這使我心情沉重;我那麼愛嘲笑,那麼愛懷疑,已成為習慣,以致人們在我所寫的東西裡從頭至尾,都找得到無休止的玩笑,而喜歡笑的人最後將會笑作者,也笑他們自己。


II
Je vais donc écrire l’histoire de ma vie. – Quelle vie ! Mais ai-je vécu ? je suis jeune, j’ai le visage sans ride et le coeur sans passion. – Oh ! comme elle fut calme, comme elle paraît douce et heureuse, tranquille et pure ! Oh ! oui, paisible et silencieuse, comme un tombeau dont l’âme serait le cadavre.
A peine ai-je vécu : je n’ai point connu le monde, c’est-à-dire je n’ai point de maîtresses, de flatteurs, de domestiques, d’équipages ; je ne suis pas entré (comme on dit) dans la société, car elle m’a paru toujours fausse et sonore, et couverte de clinquant, ennuyeuse et guindée.
Or, ma vie, ce ne sont pas des faits ; ma vie, c’est ma pensée.
Quelle est donc cette pensée qui m’amène maintenant, à l’âge où tout le monde sourit, se trouve heureux, où l’on se marie, où l’on aime, à l’âge où tant d’autres s’enivrent de toutes les amours et de toutes les gloires, alors que tant de lumières brillent et que les verres sont remplis au festin, à me trouver seul et nu, froid à toute inspiration, à toute poésie, me sentant mourir et riant cruellement de ma lente agonie, – comme cet épicurien qui se fit ouvrir les veines, se baigna dans un bain parfumé, et mourut en riant, comme un homme qui sort ivre d’une orgie qui l’a fatigué ?
Oh ! comme elle fut longue cette pensée ! Comme une hydre, elle me dévora sous toutes ses faces. Pensée de deuil et d’amertume, pensée de bouffon qui pleure, pensée de philosophe qui médite...

So I am going to write the story of my life. But what life? Have I even lived? I am young, my face is without wrinkles and my heart without passion. Oh, how calm my life was, how gentle and happy it seems, how tranquil and untouched! Yes, peaceful and silent, like a grave whose soul is the corpse within it.
I have scarcely lived. I have not known life, meaning that I have no mistresses, no flatterers, no servants, no retinue. I have not, as they say, made my entrance into society, because society has always struck me as false and sonorous, covered in tinsel, boring, hidebound. My life has not been built on events. My life is in my thoughts. And what, then, are these thoughts which now lead me – at an age when everyone smiles happily, when people get married and fall in love, when so many others are thrilled by the loves and honours of life, when brilliant lights sparkle and glasses are filled at the feast – to feel alone and denuded, bereft of inspiration and poetry, sensing myself dying and yet laughing cruelly at my own slow agony, like the Epicurean who had his veins opened up, got into a perfumed bath, and died laughing, or like a man in a drunken state leaving the orgy which has worn him out?
How long and drawn out those thoughts were! Like the Hydra, they devoured me with each different face they showed. Thoughts of grief and bitterness, thoughts of the clown who weeps, thoughts of the philosopher who meditates…

我因此要寫我的自傳。——什麼樣的生活!我曾經生活過嗎?——我年輕,臉上沒有皺紋,心中沒有情欲—— 噢!我的生活是多麼平靜,它顯得多麼幸福愉快,寧靜單純!啊!它安定又沉默,好像一座墳墓,活人簡直像死人。 
我幾乎沒有生活過;我根本不熟悉社會,也就是說,沒有情婦,沒有奉承者,沒有僕人,沒有車馬;(就像人們所說的)我沒有進入社會,因為我總覺得社會是虛假和浮誇的,充滿了罪犯,使人厭倦,很不自然。 
然而,我的生活,不是發生的事件;我的生活,就是我的思想。 
是什麼思想現在把我帶到這個年紀?大家都在微笑,過著幸福生活,人們結婚,人們友愛,那麼多人沉醉在各種愛和各種光榮裡,在宴會上,那多燈光在閃耀,酒杯都斟得滿滿的,而我卻煢煢孑立,赤身裸體,對任何靈感與詩意表示冷淡,感到自己在死去,痛苦難忍地嘲笑我緩慢的臨終,——好似這個享樂主義者,割開靜脈血管,沐浴在芳香的澡盆裡,笑著死去,就像一個人參加狂飲亂舞疲倦地出來,酩酊大醉。 
噢!這個思想是多麼長!它好像七頭蛇一樣從所有的方面來吃我。悲傷痛苦的思想,哭泣的小丑的思想,沉思的哲學家的思想……

VIII

La jeunesse, ses bouillants transports, ses instincts confus du monde et du coeur , ses palpitations d’amour, ses larmes, ses cris ! Amours du jeune homme, ironies de l’âge mûr. Oh ! vous, revenez souvent avec vos couleurs sombres ou ternes, fuyant poussées les unes par les autres, comme les ombres qui passent en courant sur les murs, dans les nuits d’hiver. Et je tombe souvent en extase devant le souvenir de quelque bonne journée passée depuis bien longtemps, journée folle et joyeuse avec des éclats et des rires qui vibrent encore à mes oreilles, et qui palpitent encore de gaieté, et qui me font sourire d’amertume. C’était quelque course sur un cheval bondissant et couvert d’écume, quelque promenade bien rêveuse sous une large allée couverte d’ombre, à regarder l’eau couler sur les cailloux ; ou une contemplation d’un beau soleil resplendissant, avec ses gerbes de feu et ses auréoles rouges. Et j’entends encore le galop du cheval, ses naseaux qui fument ; j’entends l’eau qui glisse, la feuille qui tremble, le vent qui courbe les blés comme une mer.
D’autres sont mornes et froids comme des journées pluvieuses ; des souvenirs amers et cruels qui reviennent aussi ; des heures de calvaire passées à pleurer sans espoir, et puis à rire forcément pour chasser les larmes qui cachent les yeux, les sanglots qui couvrent la voix.

J’ai resté bien des jours, bien des ans, assis à ne penser à rien, ou à tout, abîmé dans l’infini que je voulais embrasser, et qui me dévorait !
......

Oui, je meurs, car est-ce vivre de voir son passé comme l’eau écoulée dans la mer, le présent comme une cage, l’avenir comme un linceul ?

The younger generation with its heated passions, its confused sense of the world and the human heart, its palpitations of love, its tears, its cries! Loves of the young man, ironies of the mature, come back often with your dark or dull colours, fleeing before one another like shadows running along walls on winter nights. And I often fall into trances at the memory of a good day spent a long while ago, a mad and joyful day whose sparkle and whose laughter still resonate in my ears, still palpitating with mirth, making me smile with bitterness. It might have been some race on a galloping horse lashed by the spray of its nostrils; a dreamy walk through a wide and shady alley, watching the water flow over the pebbles; or the contemplation of a beautiful, resplendent sun with its rays of fire and its red halo. I can still hear the gallop of the horse, with its steaming breath; I can hear the water flowing, leaves trembling, the wind which bends the corn and gives it the aspect of a sea.
Other memories are as dull and cold as rainy days. Bitter, cruel memories return as well, hours of sheer misery spent weeping without hope, then forcing out a laugh in order to chase away the tears which hide the eyes and the sobs which disguise the voice.
I have spent many days, even many years, sitting and thinking of nothing at all, or of everything, lost in the infinite which I wished to embrace but which devoured me!
……

Yes, I am dying. Is it life to see your past flowing away like water into the sea, your present as a cage, your future as a shroud?

青春,它沸騰的激情,它對社會和對愛情的模糊的本能,它愛情的心跳,它的眼淚和叫喊!年輕人的愛情,是對成年人的嘲笑。噢!你們經常同你們深暗或淺淡的顏色一起回來,你推我擠地逃開,好冬天夜裡在牆上奔跑著經過的影子。我經常陷入回憶中,想起很久以前美好的日子,那是快樂得發瘋的日子,大聲歡笑仍在我耳畔震響,心房依然愉快地跳動,使我痛苦地微笑。那是騎馬飛奔,馬兒蹦蹦跳跳,渾身冒汗;那是在綠蔭如蓋的林間小道上,一邊夢想,一邊散步,觀看溪水在礫石上流過;或者凝視美麗壯觀的太陽射出萬丈光芒,太陽周圍有紅色的光輪。我還聽見馬兒奔跑,馬鼻孔冒熱氣的聲音,我聽見水滑過,樹葉落下,風吹彎如海的小麥的聲音。 
其餘的回憶是憂鬱冰冷的,好下雨的日子;痛苦殘酷的回憶回到我的腦海裡;失望得連續幾小時痛哭流涕,然後勉強地破涕為笑,驅走遮蓋眼睛的淚水,與涕不成聲的嗚咽。
我好多天、好幾年坐著,什麼也不想,或者什麼都想,我想擁抱無限,無限吞食我,我在無限之中被損壞!
......
是的,我正在死去,因為活著就是看過去如水流奔大海,看現在如樊籠,看將來如裹屍布嗎?

X
Ici sont mes souvenirs les plus tendres et les plus pénibles à la fois, et je les aborde avec une émotion toute religieuse. Ils sont vivants à ma mémoire et presque chauds encore pour mon âme, tant cette passion l’a fait saigner. C’est une large cicatrice au coeur qui durera toujours, mais, au moment de retracer cette page de ma vie, mon coeur bat comme si j’allais remuer des ruines chéries.
......
On me pardonnera, je pense, de ne pas parler de l’amour platonique, cet amour exalté comme celui d’une statue ou d’une cathédrale, qui repousse toute idée de jalousie et de possession, et qui devrait se trouver entre les hommes mutuellement, mais que j’ai rarement eu l’occasion d’apercevoir. Amour sublime s’il existait, mais qui n’est qu’un rêve, comme tout ce qu’il y a de beau en ce monde.


Here are my most intimate and my most painful memories. I approach them with an entirely religious emotion. They are still alive in my mind and still almost warm in my soul, such is the extent to which this passion made it bleed. It is a large scar on the heart that will remain forever, yet, as I am about to retrace this chapter of my life, my heart beats as if I were going to stir up cherished ruins.
……
I assume that I shall be forgiven for not speaking of Platonic love, that exalted form of love like the love of a statue or a cathedral, repelling all ideas of jealousy or possession, the love that should be mutual between all men but which I have rarely had occasion to come across. It would be a sublime form of love if it existed, but it is no more than a dream, like everything that is beautiful in this world.

這裡是我最親切,也是最痛苦的回憶,我以十分虔敬的心情開始寫作。這些回憶在我的腦海中依然栩栩如生,記憶猶新。這種激情使我的心靈流了多少鮮血呀。這是心靈上的大創傷,傷疤將永遠保持,但是在敍述我生活中這一頁的時候,我的心像發掘珍愛的遺址一樣怦怦跳動。
......
我想,人家將會原諒我沒有談論柏拉圖式的精神戀愛,這種戀愛被讚揚為對一座雕像或一座大教堂的愛,它排斥一切享樂與佔有的想法,它應該存在於人們相互之間,但是我很少有機會領會它。崇高的愛情如果存在的話,但那只是夢想,就像這個世界上一切美好的東西一樣。

XVIII
Si j’ai éprouvé des moments d’enthousiasme, c’est à l’art que je les dois ; et cependant quelle vanité que l’art ! vouloir peindre l’homme dans un bloc de pierre ou l’âme dans des mots, les sentiments par des sons et la nature sur une toile vernie…
......
L’art ! l’art ! quelle belle chose que cette vanité !
S’il y a sur la terre et parmi tous les néants une croyance qu’on adore, s’il est quelque chose de saint, de pur, de sublime, quelque chose qui aille à ce désir immodéré de l’infini et du vague que nous appelons âme, c’est l’art. Et quelle petitesse ! une pierre, un mot, un son, la disposition de tout cela que nous appelons le sublime. Je voudrais quelque chose qui n’eût pas besoin d’expression ni de forme, quelque chose de pur comme un parfum, de fort comme la pierre, d’insaisissable comme un chant, que ce fût à la fois tout cela et rien d’aucune de ces choses. Tout me semble borné, rétréci, avorté dans la nature.
L’homme, avec son génie et son art, n’est qu’un misérable singe de quelque chose de plus élevé.
Je voudrais le beau dans l’infini et je n’y trouve que le doute.

If I have felt any moments of enthusiasm, it is to art that I owe them. And yet, what vanity there is in art! It tries to depict man in a block of stone, the soul in words, feelings in sounds, or nature on a varnished canvas…
......
Art! Art! What beauty there is in this vanity!
If there is a single hallowed belief on the face of the earth and in the midst of all the nothingness, if there is something holy, pure and sublime, something which complements the immoderate desire for the infinite and the vagueness that we call the soul, it is art. And what triviality! A stone, a word, a sound: it is the arrangement of these things that we call sublime. I would like something which has no need either of expression or form, something as pure as perfume, as strong as stone and as elusive as a song, something which is each of these things and yet none of them.33 To me everything seems limited, shrunken and aborted in nature.
With all his genius and his art, man is no more than the miserable ape of something higher.
I seek beauty in the infinite, and I find only doubt.

如果我曾體驗過熱情的時候,這全多虧了藝術;然而,藝術是怎樣的一種虛榮呢!希望在一整塊石頭描繪一個人,或者在詞語中描繪一個靈魂,用聲音來表達感情,在有光澤的畫布上寫生……
......
藝術!藝術!這虛榮是多麼美好的東西!

如果在人間,在所有的虛無當中,有人們中意的信仰,如果有某種神聖純潔的高尚事物,它走向無限與空間的過分欲望,即我們稱作靈魂的東西,那就是藝術。一塊石頭一個單詞,一個聲音,是多麼渺小!我們把對這一切的安排,卻稱為卓越。我希望有某種不需要表現與形式的某種東西,它純淨得如芳香、堅硬如石頭、難以理解如一首歌,既是這一切的集中,又不是其中任何一個。我覺得一切都是有限的,縮小的,在自然中夭折。
人,連同他的天才和藝術,只不過是某種更加有教養的可悲的猴子。 
我想要存在於無限之中的美,然而我在那裡找到的只是懷疑。

XXIII
Ô cloches ! vous sonnerez donc aussi sur ma mort et une minute après pour un baptême ; vous êtes donc une dérision comme le reste et un mensonge comme la vie, dont vous annoncez toutes les phases : le baptême, le mariage, la mort. Pauvre airain, perdu et caché au milieu des airs, et qui servirait si bien en lave ardente sur un champ de bataille, ou à ferrer les chevaux !

As for the bells, they will ring out as well at my death, and then a minute later they will ring again for a baptism. They are a mockery like everything else, a lie like life itself, whose different phases they announce: baptism, marriage, death. Feeble brass objects, whose sound fades and disappears in the air, and which would be better as molten liquid on a battlefield, or recast as horseshoes!

大鐘啊!你們因此將會為我的去世敲響,一分鐘以後又為一個人的洗禮敲響;你們因此像其餘的人一樣嘲笑,像生活一樣撒謊,你們宣告生活的一切階段:洗禮、結婚、死亡。可憐的青銅,在空氣中消失與隱藏,用於製造戰場上熾熱的熔岩,跟用於釘馬掌一樣有效!


( 知識學習隨堂筆記 )
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普普斯特
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我是過路客
2011/11/24 16:26
http://www.books.com.tw/exep/prod/booksfile.php?item=0010353874

老大哥看過這本書了嗎?


le14nov(le14nov) 於 2011-11-24 17:09 回覆:

書名有印象,但還沒看過不過以我目前對福樓拜的興趣,應該是要找來一探究竟

謝謝普普斯特的提醒