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2021/07/01 05:19:48瀏覽509|回應0|推薦12 | |
Excerpt:普魯斯特的〈閱讀的日子〉 I realised that the essential book, the one true book, is one that the great writer does not need to invent, in the current sense of the word, since it already exists in every one of us — he has only to translate it. The task and the duty of a writer are those of a translator. —Remembrance of Things Past: Time Regained je m’apercevais que, pour exprimer ces impressions, pour écrire ce livre essentiel, le seul livre vrai, un grand écrivain n’a pas, dans le sens courant, à l’inventer puisqu’il existe déjà en chacun de nous, mais à le traduire. Le devoir et la tâche d’un écrivain sont ceux d’un traducteur. (l’édition Gallimard, Paris, 1946-47) 那麼,我發現這部最重要的書,真正獨一無二的書,就通常意義而言,一位大作家並不需要杜撰,既然它已經存在於我們每個人的身上,他只要把它轉譯出來。作家的職責和使命也就是筆譯者的職責和使命。 (p.217 追憶似水年華 VII 重現的時光 聯經版 1992) 普魯斯特是一位偉大的作家,同時也是一位偉大的翻譯家。 而最初只是一篇翻譯的序言,最終則是成為一本書的主軸。 這一整篇〈閱讀的日子〉(Journées de lecture),中文翻譯的字數約莫 19,000 多字,認真看完肯定需要好幾炷香的時間,而資質駑鈍的我,甚至還需要反覆讀過幾遍方能有所感應。 但這篇文章所為何來?你可能萬萬沒想到這只是當初普魯斯特為了約翰‧拉斯金 (John Ruskin) 的《芝麻與百合》(Sesame and Lilies) 一文翻譯的序言,更遑論他那些浩繁如星的注釋。 你又問:普魯斯特精通英文嗎?他這句妙答,我們也一定要熟記: “I dont claim to know English, I claim to know Ruskin.” (以至於這句話改寫成 “I dont claim to know French, I claim I will know Proust someday.” 成為我的最佳寫照) 總之,“知拉斯金者莫若普魯斯特”,在英譯本 On Reading 的 Introduction,譯者 Damion Searls 提到了普魯斯特花了8年的時間沉浸於拉斯金的作品,並且花了6年時間翻譯,而這個譯本如同 Damion Searls 所言充滿魅力。 The Proustian and Ruskinian universes are vast and full of echoes, and tempting though it was for me to add my own connections and remembrances, offer my own makeshift memory, I have refrained from adding further translator’s notes, explanatory or cross-referential. The layers of reading and reinterpretation already present in this book? Ruskin’s writing, Proust’s translation, Proust’s notes, my own translation and selection and introduction, Eric Karpeles’s foreword - make yet another layer prohibitive, and since many of Proust’s notes had to be omitted for space, it seemed wrong to add notes of mine. 重讀〈閱讀的日子〉,同時再把部分書摘對照的英文及法文補上,在此分享並推薦給大家。 https://www.amazon.com/Reading-time-great-idea-bilingual/dp/B003NVBGAG 書名:閱讀的時光 篇名:閱讀的日子 作者:普魯斯特 譯者:魏柯玲 https://www.amazon.com/Reading-Marcel-Proust/dp/1843916169 On Reading (On Series) Paperback – August 24, 2011 by Marcel Proust (Author), John Ruskin (Author), Damion Searls (Translator), Eric Karpeles (Foreword) 【Excerpt】 1. 我的童年過得最充實的日子也許就是那些我以為我不曾生活過的日子,那些伴隨著一本心愛的書度過的日子。在那些日子裡,每一件與他人有關的事,每一件被我當做是對那神奇享受的庸俗妨礙而推開的事:正讀到最有趣的段落有小伙伴來找我玩耍,討厭的蜜蜂或一束陽光使我不得不從書頁中抬起頭來或者變換姿勢,為我端來的茶點放在旁邊一動未動,而在頭頂的藍天,太陽的威力正在減弱,我必須回去用晚餐,其間唯一的念頭就是飯後直接上樓讀完剩餘的章節:閱讀本應讓我覺得這些事不勝其煩,但相反,它們鐫刻在我心中的回憶是如此甜美 (在我現在的感受中要比當時如此全新閱讀的東西珍貴得多),以至於到今天,如果我有時還會去翻閱這些過去的書籍,那只不過是將它們作為唯一保存了逝去日子的日曆,希望在那些書頁中還能找到早已消失不再的房屋和池塘的影子。 9. 既然我在這裡想做的只是討論拉斯金的理論本身,不涉及其歷史淵源,那麼用笛卡爾的話即可相當準確地對之加以總結,“閱讀好書就好像同過去時代最優秀的人物交談”。 La lecture de tous bons livres est comme une conversation avec les plus honnêtes gens des siècles passés qui en ont été les auteurs. The reading of all good books is indeed like a conversation with the most upstanding persons of past centuries - their authors. …… 一本書和一位友人的本質區別不在於其或多或少的智慧,而在於我們與之交流的方式,閱讀同對話正好相反,在閱讀時,我們每個人在接受他人思想交流的同時仍然保持孤獨,亦即仍然享受著我們在孤獨中享有的智力優勢,而交談卻會頃刻間將之瓦解,同時仍然接受啟迪,思想仍然富有成效地工作著。 …que ce qui diffère essentiellement entre un livre et un ami, ce n’est pas leur plus ou moins grande sagesse, mais la manière dont on communique avec eux, la lecture, au rebours de la conversation, consistant pour chacun de nous à recevoir communication d’une autre pensée, mais tout en restant seul, c’est-à-dire en continuant à jouir de la puissance intellectuelle qu’on a dans la solitude et que la conversation dissipe immédiatement, en continuant à pouvoir être inspiré, à rester en plein travail fécond de l’esprit sur lui-même. …that the essential difference between a book and a friend is not their greater or lesser wisdom but the manner in which we communicate with them - reading, unlike conversation, consists for each of us in receiving the communication of another thought while remaining alone, or in other words, while continuing to bring into play the mental powers we have in solitude and which conversation immediately puts to flight; while remaining open to inspiration, the soul still hard at its fruitful labours upon itself. 如果拉斯金對後來陳述的其他真理進行總結的話,他很有可能得出與我類似的結論。但顯然他並沒有去探求閱讀的中心意旨。為了教導我們閱讀的價值,他只是以希臘人的簡潔講述了一個動人的柏拉圖式的神話,希臘人為我們揭示了幾乎所有的真理,卻留給現代的有心人對其進行深入探索。但儘管我認為閱讀在本質上,就其於孤獨中實現的豐碩的交流奇蹟而言,有著不同於拉斯金所說的更豐富的東西,我卻並不就此承認它在我們的精神生活中具有拉斯金似乎想為它賦予的重要地位。 Mais si je crois que la lecture, dans son essence originale, dans ce miracle fécond d’une communication au sein de la solitude, est quelque chose de plus, quelque chose d’autre que ce qu’a dit Ruskin, je ne crois pas malgré cela qu’on puisse lui reconnaître dans notre vie spirituelle le rôle prépondérant qu’il semble lui assigner. But even if I think that reading, in its essence, this fruitful miracle of communication in the bosom of solitude, is something more, something other that what Ruskin says it is, I nevertheless do not think that we can grant it the preponderant role in our spiritual life which Ruskin seems to assign to it. 11. 確實,好書最偉大奇妙的特點之一 (這讓我們看到閱讀在我們的精神生活中能夠起到的根本而有限的作用) 便在於對作者可稱為“結論”,但對讀者則是“激勵”。我們強烈地感到我們的智慧開始於作者的智慧中止之處,我們希望他給予我們答案,而他所能做的全部便是給予我們欲望。他只有讓我們注視他以藝術之全力達到的極致的美才能在我們身上喚醒這些欲望。但是以精神角度一個獨特而神奇的法則來看 (這法則意味著我們也許無法從任何其他人那裡獲得真理,而必須自己去創造真理),他們智慧的終點正是我們智慧的起點,所以就在他們說盡了所有能說的話的時候,我們卻感到他們什麼都沒有說。 Et c’est là en effet un des grands et merveilleux caractères des beaux livres (et qui nous fera comprendre le rôle à la fois essentiel et limité que la lecture peut jouer dans notre vie spirituelle) que pour l’auteur ils pourraient s’appeler « Conclusions » et pour le lecteur « Incitations ». Nous sentons très bien que notre sagesse commence où celle de l’auteur finit, et nous voudrions qu’il nous donnât des réponses, quand tout ce qu’il peut faire est de nous donner des désirs. Et ces désirs, il ne peut les éveiller en nous qu’en nous faisant contempler la beauté suprême à laquelle le dernier effort de son art lui a permis d’atteindre. Mais par une loi singulière et d’ailleurs providentielle de l’optique des esprits (loi qui signifie peut-être que nous ne pouvons recevoir la vérité de personne, et que nous devons la créer nous-même), ce qui est le terme de leur sagesse ne nous apparaît que comme le commencement de la nôtre, de sorte que c’est au moment où ils nous ont dit tout ce qu’ils pouvaient nous dire qu’ils font naître en nous le sentiment qu’ils ne nous ont encore rien dit. Indeed, this is one of the great and wondrous characteristics of beautiful books (and one which enables us to understand the simultaneously essential and limited role that reading can play in our spiritual life): that for the author they may be called conclusions, but for the reader, Provocations. We can feel that our wisdom begins where the author’s ends, and we want him to give us answers when all he can do is give us desires. He awakens these desires in us only when he gets us to contemplate the supreme beauty which he cannot reach except through the utmost efforts of his art. But by a strange and, it must be said, providential law of spiritual optics (a law which signifies, perhaps, that we cannot receive the truth from anyone else, that we must create it ourselves), the end of a book’s wisdom appears to us as merely the start of our own, so that at the moment when the book has told us everything it can, it gives rise to the feeling that it has told us nothing. 17. 友誼對於個體而言也許無足輕重,而閱讀是友誼的一種。但至少它是真誠的,它由於面對的是死者或不在場者而帶有一種無私的、幾乎感人之處。 Sans doute, l’amitié, l’amitié qui a égard aux individus, est une chose frivole, et la lecture est une amitié. Mais du moins c’est une amitié sincère, et le fait qu’elle s’adresse à un mort, à un absent, lui donne quelque chose de désintéressé, de presque touchant. There is no doubt that friendship, friendship for individuals, is a frivolous thing, and reading is a friendship. But at least it is a sincere form of friendship, and the fact that it is directed at someone dead, someone absent, gives it something disinterested, almost touching. …… 而在閱讀中,友誼突然回歸了其原初的純粹,如同書籍不存在虛偽的友善。 Dans la lecture, l’amitié est soudain ramenée à sa pureté première. Avec les livres, pas d’amabilité. In reading, friendship is suddenly returned to its initial purity. With books there is no civility. …… 這種純粹友誼的氛圍是沉默,它比話語更加純粹。因為我們是為他人而說,自己只有沉默。所以沉默不像話語那樣帶著我們的錯誤或造作的痕跡。它是純粹的,真正是一種氛圍。在作者和我的思想之間並不夾雜著我們各自不同的自我對思想頑固的抵制。書的語言本身是純粹的 (如果它配得上被稱為書的話),作者的思想更使其透明,凡不屬於思想本身的均已清除,語言便是思想的忠實影像;每個句子在本質上都與其他句子相似,因為所有的語句均出自同一個擁有獨特個性的語調;書中因而有一種連續性,而生活中的種種關係因摻雜了與思想無關的因素而不帶有這種連續性,這使我們能很快跟上作者思想的軌跡,以及他反映在這寧靜鏡面中的面貌特徵。 L’atmosphère de cette pure amitié est le silence, plus pur que la parole. Car nous parlons pour les autres, mais nous nous taisons pour nous-mêmes. Aussi le silence ne porte pas, comme la parole, la trace de nos défauts, de nos grimaces. Il est pur, il est vraiment une atmosphère. Entre la pensée de l’auteur et la nôtre il n’interpose pas ces éléments irréductibles, réfractaires à la pensée, de nos égoïsmes différents. Le langage même du livre est pur (si le livre mérite ce nom), rendu transparent par la pensée de l’auteur qui en a retiré tout ce qui n’était pas elle-même jusqu’à le rendre son image fidèle, chaque phrase, au fond, ressemblant aux autres, car toutes sont dites par l’inflexion unique d’une personnalité ; de là une sorte de continuité, que les rapports de la vie et ce qu’ils mêlent à la pensée d’éléments qui lui sont étrangers excluent et qui permet très vite de suivre la ligne même de la pensée de l’auteur, les traits de sa physionomie qui se reflètent dans ce calme miroir. The atmosphere of this pure form of friendship is a silence purer than words. For we speak for others, but keep silent for ourselves. Silence, too, does not carry the trace of our flaws, our hypocrisies as words do. It is pure, it is an atmosphere in the truest sense It does not interpose between the author’s thought and our own the unavoidable obstacle, resistant to thought, of our different egos. Even the language of the book is pure (in any book worthy of the name), rendered transparent by the author’s thought which has removed from the book everything that is not itself until the book becomes its faithful portrait; every sentence, fundamentally, is like every other, because they have all been spoken with the unique inflection of a single personality; there is thus a kind of continuity, incompatible with the interactions we have in life and with everything foreign to thought that those interactions mix into it, a continuity which instantly enables us to follow the true line of the author’s thought, the features of his physiognomy, as reflected in this tranquil mirror. 23. 而且,為我們描繪古老靈魂形狀的並不僅僅是句子本身。在語句之間——我想到那些最早為人誦讀的古籍,——在那字裡行間,到今天仍然充塞著許多個世紀以來的沉寂,就像一間不可侵犯的地下墓室。常常,在“路加福音”中,當我看到遍佈書中許多讚美詩般的段落之前的”冒號”時,我彷彿聽到祈禱者的靜默,他剛剛大聲朗讀完畢,準備吟誦下面的詩句,又似乎想到了聖經中更古老的詩篇。這寂靜仍然充滿在語句的停頓中.這些句子分成兩行將其包圍,保留了它的形狀;不只一次,我在讀到這些段落時聞到了微風從敞開的窗子吹進來的玫瑰的芳香,它飄散在舉行聚會的上房中,兩千年間仍未消散。在《神曲》或莎士比亞的劇作中,我感到過去的片斷彷彿鍥入了此時此刻;那種令人為之一振的印象使得某些“閱讀的日子”就如同徜徉在威尼斯聖馬可廣場,在那裡,在你面前,在近在咫尺又隔著許多個世紀之遙的物質的半真實的色彩中,你看到兩根粉色和灰色的石灰岩立柱,柱頭上一個是聖馬可之獅,另一個是腳踩鱷魚的聖狄奧多爾;這兩個美麗修長的異鄉人來自東方,穿過在他們腳下碎裂的海洋;他們聽不懂四周的話語,在今天的人群中依然過著他們十二世紀的日子,就在你身邊的公共廣場依然閃耀著他們遙遠恍惚的微笑。 |
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( 知識學習|隨堂筆記 ) |