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我讀歐威爾的《巴黎.倫敦流浪記》& 波特萊爾的〈且讓我們毆打窮人〉
2011/06/15 21:37:53瀏覽1348|回應0|推薦6

我讀歐威爾的《巴黎.倫敦流浪記》& 波特萊爾的〈且讓我們毆打窮人〉

「一九二八年初,歐威爾穿上了一些破破爛爛的衣服,進入到倫敦東區的貧民窟裡去探索貧窮而失業的下層社會裡的人們的生活狀況。」
「同年春天,歐威爾去了巴黎,在那裡待了十八個月。」
「他在一九二九年年底回到英國,繼續寫他在巴黎的經歷……《巴黎.倫敦流浪記》在一九三三年一月九日出了第一版,幾乎立即銷售一空。」
—— 朱乃長 /〈譯者序〉

《動物農莊》及《一九八四》認識到的 George Orwell,總讓我以為他是個夢想家,藉由政治寓言去傳達他反烏托邦的信念;
然而,讀過《巴黎.倫敦流浪記》,則是讓我對他有了另一面的認識,我想他更是一位道德的實踐家,不只是擁有飢餓30的同理心,更是實實在在地去成為一個貧民,一名流浪街頭的遊民。
看完這本書,或許應該會想要捫心自問:我們對「貧窮 的認識是否過於膚淺? 

「初次領略貧窮的滋味很奇妙。你曾經對貧窮有諸多想像,始終都對它心懷恐懼,總覺得自己遲早都會變窮。當真變窮了,卻跟你想的全不一樣,貧窮其實很乏味。你以為貧窮很單純,其實複雜無比;你以為貧窮很可怕,其實卑賤無聊得很。你先發現的是貧窮帶來的卑賤處境,種種轉變迫使你不得不做出卑賤的行為,逼得你連麵包皮也都吃得一點也不剩。」— p.15

我再也不會把遊民當作酗酒的惡棍;再也不會認為給了乞丐一便士,他就應該感激我;再也不會看見失業勞工消沈,就覺得驚訝不已;再也不會捐東西給救世軍;再也不會當衣服;再也不會拒絕收傳單;再也不會去豪華餐館用餐。這些,是個開始。 — p.211


http://www.books.com.tw/exep/prod/booksfile.php?item=0010242166
巴黎.倫敦流浪記 Down and Out in Paris and Londo
作者:George Orwell/
原文作者:George Orwell
譯者:朱乃長/
出版社:書林出版有限公司
出版日期:20030830
語言:繁體中文 ISBN9574450279
裝訂:平裝


 本書描寫一個英國人在巴黎與倫敦落魄的故事,場景先是一九三O年代的巴黎,主角原本是當一個法國人的英文家教,後來因故失去工作,從此身無長物地在破爛的旅館中混跡,變賣衣服換錢。之後在一家餐廳中當洗碗工,在暗無天日的地窖中,環境骯髒惡劣,每日賣命工作十六、七個小時,卻只能換來溫飽。 
 後來回到倫敦工作,卻陰錯陽差需等上一個月才能工作。 
 這個月中,他踏遍英格蘭各處的收容所,只為換得半飽與一晚棲身之處。 
 作者親身體驗了巴黎與倫敦的貧民生活,對勞工與失業者的辛酸與痛苦有深切的體會。 
 作者下筆詼諧、生動活潑,處處顯露其生花妙筆,因此其筆下人物的遭遇與處境歷歷動人、栩栩如生,使讀者能感同身受。


而最近重讀波特萊爾的《巴黎的憂鬱》書裡頭的一篇〈且讓我們毆打窮人〉,看到詩人用那樣慘烈的方式,「以眼還眼、以牙還牙」來喚醒窮人的平等及生命的驕傲,同樣地不禁令人動容。

以下連結的部落格文章有著簡短的介紹
http://blog.udn.com/bellaliu/1781640
〈波特萊爾的絕招〉

這篇散文詩約在 1864 1865 年間完成,原本預定在評論雜誌刊出,最終還是等到波特萊爾死後 1869 年,才收錄在《小散文詩》(Petits Poemes en Prose) 之中,也就是大家所熟知的《巴黎的憂鬱》。
以下是原文及英譯,部分的中譯是摘要自胡品清的志文版譯本,推薦給大家!


XLIX  ASSOMMONS LES PAUVRES !
Pendant quinze jours je m’étais confiné dans ma chambre, et je m’étais entouré des livres à la mode dans ce temps-là (il y a seize ou dix-sept ans) ; je veux parler des livres où il est traité de l’art de rendre les peuples heureux, sages et riches, en vingt-quatre heures. J’avais donc digéré, — avalé, veux-je dire, — toutes les élucubrations de tous ces entrepreneurs de bonheur public, — de ceux qui conseillent à tous les pauvres de se faire esclaves, et de ceux qui leur persuadent qu’ils sont tous des rois détrônés. — On ne trouvera pas surprenant que je fusse alors dans un état d’esprit avoisinant le vertige ou la stupidité.
(......
於是我消化了——我的意思是吞食了——那些公共福利承攬者煞費心機寫成的一切作品,那些勸告所有的窮人使自己做奴隸的人的作品,那些說服窮人使之相信自己全是走下寶座的皇帝的人的作品。我那時的心境是接近眩暈或愚昧的,人們不會覺得那是令人驚奇的。
)
Il m’avait semblé seulement que je sentais, confiné au fond de mon intellect, le germe obscur d’une idée supérieure à toutes les formules de bonne femme dont j’avais récemment parcouru le dictionnaire. Mais ce n’était que l’idée d’une idée, quelque chose d’infiniment vague.
Et je sortis avec une grande soif. Car le goût passionné des mauvaises lectures engendre un besoin proportionnel du grand air et des rafraîchissants.
(
於是我出去,非常口渴,因為對壞書之強烈嗜好令人非常需要新鮮空氣和清涼劑。
)
Comme j’allais entrer dans un cabaret, un mendiant me tendit son chapeau, avec un de ces regards inoubliables qui culbuteraient les trônes, si l’esprit remuait la matière, et si l’œil d’un magnétiseur faisait mûrir les raisins.
(
當我正走入一家咖啡室的時候,一個乞丐把他的帽子伸向我。他的目光令人難忘;假如精神能使物質移動,假如催眠者的眼睛能使葡萄成熟,那種目光就能推翻寶座。
)
En même temps, j’entendis une voix qui chuchotait à mon oreille, une voix que je reconnus bien ; c’était celle d’un bon Ange, ou d’un bon Démon, qui m’accompagne partout. Puisque Socrate avait son bon Démon, pourquoi n’aurais-je pas mon bon Ange, et pourquoi n’aurais-je pas l’honneur, comme Socrate, d’obtenir mon brevet de folie, signé du subtil Lélut et du bien-avisé Baillarger ?
Il existe cette différence entre le Démon de Socrate et le mien, que celui de Socrate ne se manifestait à lui que pour défendre, avertir, empêcher, et que le mien daigne conseiller, suggérer, persuader. Ce pauvre Socrate n’avait qu’un Démon prohibiteur ; le mien est un grand affirmateur, le mien est un Démon d’action, ou Démon de combat.
(......
我的魔鬼是一個偉大的肯定者,一個行動魔鬼或戰鬥魔鬼。
)
Or, sa voix me chuchotait ceci : « Celui-là seul est l’égal d’un autre, qui le prouve, et celui-là seul est digne de la liberté, qui sait la conquérir. »
(
他的聲音向我悄悄地如此說:「只有證明自己和別人平等的人才是和人平等;只有知道如何取得自由的人才配得上自由」。
)
Immédiatement, je sautai sur mon mendiant. D’un seul coup de poing, je lui bouchai un œil, qui devint, en une seconde, gros comme une balle. Je cassai un de mes ongles à lui briser deux dents, et comme je ne me sentais pas assez fort, étant né délicat et m’étant peu exercé à la boxe, pour assommer rapidement ce vieillard, je le saisis d’une main par le collet de son habit, de l’autre, je l’empoignai à la gorge, et je me mis à lui secouer vigoureusement la tête contre un mur. Je dois avouer que j’avais préalablement inspecté les environs d’un coup d’œil, et que j’avais vérifié que dans cette banlieue déserte je me trouvais, pour un assez long temps, hors de la portée de tout agent de police.
(
立刻,我向那乞丐撲過去。只用一拳,我就打瞎了他一隻眼睛......我打碎了他兩枚牙齒,也從而折斷了自己一個手指
......)
Ayant ensuite, par un coup de pied lancé dans le dos, assez énergique pour briser les omoplates, terrassé ce sexagénaire affaibli, je me saisis d’une grosse branche d’arbre qui traînait à terre, et je le battis avec l’énergie obstinée des cuisiniers qui veulent attendrir un beefteack.
(......
我抓了一根落在地上的樹枝,猛烈地,執著地打他,像廚師用力擊扁一塊牛排。
)
Tout à coup, — ô miracle ! ô jouissance du philosophe qui vérifie l’excellence de sa théorie ! — je vis cette antique carcasse se retourner, se redresser avec une énergie que je n’aurais jamais soupçonnée dans une machine si singulièrement détraquée, et, avec un regard de haine qui me parut de bon augure, le malandrin décrépit se jeta sur moi, me pocha les deux yeux, me cassa quatre dents, et avec la même branche d’arbre me battit dru comme plâtre. — Par mon énergique médication, je lui avais donc rendu l’orgueil et la vie.
(...
我決沒有想到在那具壞了的機器裡仍然有那種氣力。帶著一種在我看來是「吉兆」的仇恨的目光,那衰老的傢伙向我撲來,打腫了我的雙眼,打碎了我四枚齒牙,而且用那同一根樹枝重重地打我。——由於我強烈的治療,我把生命和驕傲還給了他。
)
Alors, je lui fis force signes pour lui faire comprendre que je considérais la discussion comme finie, et me relevant avec la satisfaction d’un sophiste du Portique, je lui dis : « Monsieur, vous êtes mon égal ! veuillez me faire l’honneur de partager avec moi ma bourse ; et souvenez-vous, si vous êtes réellement philanthrope, qu’il faut appliquer à tous vos confrères, quand ils vous demanderont l’aumône, la théorie que j’ai eu la douleur d’essayer sur votre dos. »
(
於是,我做手姿使他明白我們的爭辯結束了。我站立起來,以詭辯家波迪克的滿意向他說:「先生,你是我的對手。請分享我的錢袋。請記住:假如你真是慈善家,你必須在所有向你乞求的同道們的背上試圖適用我的學說,我曾帶著楚痛在你的背上適用的學說」。
)
Il m’a bien juré qu’il avait compris ma théorie, et qu’il obéirait à mes conseils.
(
他向我發誓說他明白了我的學說且將接納我的忠告。
)

Let's beat up the Poor!

For fifteen days I was confined to my room, and I was surrounded by the sort of books that were fashionable then (this was sixteen or seventeen years ago)--I mean to say those books in which is treated the art of making people happy, wise, and rich in twenty-four hours. I had, then, digested,--I should say, swallowed whole,--all the lucubrations of all of these entrepreneurs of public happiness,--of those who council all of the poor to make themselves slaves, and of those who persuade them that are all unthroned kings. You won't be surprised to learn that I was in a state of mind close to dizziness or stupefaction.
It seemed to me only that I felt, confined in the depths of my intellect, the obscure seed of an idea superior to all the old wives' tales collected in the encyclopedia that I had recently read through. Bit it was only the idea of an idea, something infinitely vague.
And I went out with a great thirst. For a passionate taste for bad reading engenders a proportional need for fresh air and refreshments.
As I was about to enter a cabaret, a beggar held out his cap to me, with one of those unforgettable gazes that would cause thrones to tumble, if spirit could move matter, and if the eye of a hypnotist could make grapes ripen.
At the same time, I heard a voice whispering in my ear, a voice that I well recognized: it was that of the good Angel, or good Devil, who accompanies me everywhere. Since Socrates had his good Demon, why shouldn't I have my good Angel, and why shouldn't I have the honor, like Socrates, of obtaining my own certificate of insanity, signed by the subtle Lelut and the well-advised Baillarge?
There is a difference between Socrates' Demon and my own, and that is that Socrates' only appeared to him to forbid, warn,m and prevent, whereas mine deigns to offer council, suggest, and persuade. Poor Socrates only had a prohibitive Demon; mine is a great affirmer, mine is a Demon of action, a Demon of combat.
Now, his voice whispered this: "He alone is equal to another who proves it, and he alone is worthy of liberty who knows how to conquer it."
I immediately leaped upon the beggar. With a single punch I gave him a black eye, which became in a second as big as a ball. I tore one of my nails breaking two of his teeth, and since I didn't feel strong enough--having been born delicate and being little practiced in boxing--to beat this old man to death quickly, I seized him with one hand by the collar of his jacket and with the other I grabbed his throat, and I began to bang his head against the wall vigorously. I must admit that I had previously inspected the area with a quick glance and that I had verified that i would find myself, in this deserted suburb, out of the reach of any police officer for a fairly long period of time.
Having then knocked down this weakened sexagenarian with a kick in the back, energetic enough to have broken his shoulder-blades, I seized a big tree limb that was lying on the ground and I beat him with it with the obstinate energy of a cook who wants to tenderize a steak.
Suddenly,--Oh delight of the philosopher who verifies the excellence of this theory!--I saw that ancient carcass turn, stand up with an energy that I would never have expected to find in so singularly broken-down a machine, and, with a look of hatred that seemed to me a good omen, the decrepit ruffian threw himself upon me, blackened both of my eyes, broke four of my teeth, and with the same tree branch beat me to a bloody pulp. Through my energetic medicine, I had returned to him his pride and his life...
Then I made him numerous signs to let him understand that I considered the discussion ended, and getting up with all of the satisfaction of a Stoic philosopher, I said to him: "Sir, you are my equal! Do me the honor of sharing my purse with me; and remember, if you are really a philanthropist, that you must apply to all of your brothers, when they ask you for alms, the theory that I had the sorrow of testing out on your back."
He swore to me that he had understood my theory, and that he would obey my advice.


( 知識學習隨堂筆記 )
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引用
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