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2022/06/07 05:07:23瀏覽385|回應0|推薦7 | |
Excerpt:普魯斯特的《七十五頁》 關於普魯斯特的遺稿《七十五頁》(Les Soixante-quinze feuillets) 的出土已經不是新聞,但這次入手中譯本,我想還是稍稍回顧一下相關書訊。 https://www.jiemian.com/article/5692478.html 《七十五頁》的文本寫於1908年,大約與普魯斯特開始創作《追憶逝水年華》同時,後者在1913-1927年間出版。這些文章是已故出版商貝爾納‧德‧法洛瓦 (2018年去世) 所持有的文件的一部分。德‧法洛瓦生前曾出版普魯斯特多部作品的遺稿,包括普魯斯特19世紀90年代被遺棄的第一部小說《讓‧桑特烏伊》(Jean Santeuil)。 …… 在1954年編輯普魯斯特從未出版的《反對聖伯夫》(Against Sainte-Beuve)散文集時,德‧法洛瓦在序言中首次透露了《七十五頁》的存在。德‧法洛瓦將《七十五頁》描述為理解《追憶逝水年華》的“珍貴指南”,也是“他的創作手記”,其中包括普魯斯特將會發展並最終納入其代表作的六段情節。 …… 而在更早的閱讀經驗中,其實是可以從王道乾翻譯的《駁聖伯夫》(上海譯文出版社,2007.6) 找到蛛絲馬跡,在編者貝爾納‧德‧法洛瓦 (Bernard de Fallois) 長達37頁相當冗長的序言中,他寫到: 「普魯斯特從來不是按線性方式寫作的……他手稿是一步一步續寫的,逐步擴展,增值,分解開又聚合在一起。就像一個夢,夢的各種型態是不固定的。 …… 第一組手稿由大開張紙張七十五頁組成,包括六個插曲,這在後來的《追尋失去的時間》中都收納進去了,這就是:對威尼斯的描述,在巴爾貝克的居留,與少女們相遇,在貢布雷睡眠的情形,關於人名的詩意以及在兩處人家《那邊》。 ……」 目前這份手稿還沒有英譯本,在The New Yorker則是提供了一篇〈少女們〉(young girls) 的英譯,有興趣的讀友可自行參考以下連結。 https://www.newyorker.com/magazine/2021/07/12/young-girls In April, the French publisher Éditions Gallimard released “Les Soixante-quinze Feuillets et Autres Manuscrits Inédits,” by Marcel Proust. The volume contains a seventy-five-page manuscript from 1908, long rumored to exist but discovered only recently, in the private files of the publisher Bernard de Fallois. In those pages—which include the following passage—Proust sketched out many of the themes and scenes he would eventually draw on for his masterpiece, “In Search of Lost Time.” 底下摘要分享個人比較有興趣最後一篇〈威尼斯〉,同樣地,我再找出《追憶似水年華》裡頭幾則跟威尼斯相關的書摘一起參考。 我去找已經不在窗下的母親,一離開戶外的炎熱,便立即感到一陣清涼,這是過去在貢布雷我回樓上自己的房間時感到的那種清涼;不過在威尼斯這股涼氣是由海風吹來的,不是吹到踏級很密的小木樓梯裡,而是吹到莊嚴典雅的大理石台階上,台階的表面每時每刻都迸射出一線海藍色陽光,台階的建築藝術既吸收夏爾丹的有益教導,又揉進了委羅內塞的風格特點。 (p.220 追憶似水年華 VI 女逃亡者 聯經版 1992) 我下樓和等著我的母親會合時,正是在貢布雷人們關上百葉窗在幽暗中愜意地享受身邊的陽光的時刻,而在這裡,從大理石樓梯走下來時(這樓梯就像在一幅文藝復興時期的畫裡一樣,你看不出它是建在一座宮殿裡還是建在一條雙槳戰船上),人們可以領略到同樣的清涼和戶外的燦爛陽光,這得歸功於那些頂篷,它們在永遠開著的窗戶前面晃動著,通過這些窗戶,暖烘烘的陰影和藍綠色的陽光隨著源源不斷的氣流流動,就像流動在一個飄浮的平面上,使人聯想到鄰近動盪不息的波濤和那閃爍著變幻不定的色彩的粼粼波光。 (p.242 追憶似水年華 VI 女逃亡者 聯經版 1992) 第二天我去尋找我夜間發現的美麗廣場,我走過一條又一條的街,它們都很相似,但沒有一條能給我提供一點有關那個廣場的情況,只有使我更加暈頭轉向。有幾次我以為認出了一個什麼標記,便估計那個美麗而偏遠的廣場,那個被幽禁的、孤寂的廣場很快就會出現在我眼前。這時某個鬼精靈變成的一條我從未走過的小街,引得我身不由己地往回走。不久我突然發現自己重新被帶回到了大運河。而由於對現實的回憶與對夢境的回憶之間沒有多大的區別,到後來我不禁自問,是否在我的睡夢中,在一塊幽暗的威尼斯的凝固體裡產生了一個奇異的浮動面,它給久久沉思的月光奉獻上一個寬闊的、被迷人的宮殿所環繞的廣場。 (p.249 追憶似水年華 VI 女逃亡者 聯經版 1992) 書名:七十五頁 作者:普魯斯特 譯者:杜青鋼 / 程靜 出版社:海天 出版日期:2021/9 【Excerpt】 〈威尼斯〉 我靠在床上,讀著關於威尼斯的文字,陽光照在房間裡,半明半暗。探身下地,踩在光影上,清爽的海風透過虛掩的房門吹進屋,帶來炎日的涼爽。沿大理石樓梯而下,駐足藍色的大運河前,定睛、凝睇、沈醉、欣悅,如同初醒時慵懶的臉頰貪戀軟枕,迷乎其中,不能自拔。旅捨門口的台階,前兩級漸次被水或細流淹沒,別處,都是住在海邊,而在這兒,就住在海裡。威尼斯城內宮殿華美,舟船輻輳,像假日廣場上的車流。跳進一條貢多拉,吩附聲「總督府,聖馬可廣場」,友人在那兒握書等候。從童年開始,每逢天清氣朗的日子,「我去找你」這句話就格外有魅力:日暮臨近,人約黃昏,一個人走在赴約的路上,歲月美好,幸福充盈,或者沿河緩步,耳畔聽得魚兒騰躍,游聚啄食水裡的麵包屑。河邊草地,水堇花綻放,雛菊環繞,小橋在腳下吱嘎作響,山楂樹香氣瀰漫,摘一朵湊到鼻下卻芬芳全無,或者乘著貢多拉……在這兒,你不會經過糕點店,也用不著穿越街道尋覓陰涼。船夫會把你送到目的地,途中,向岸邊一指,告訴你說「Palazzo Foscari」。建築群佇立在藍色的水中,坐著貢多拉緩緩靠近、經過、離開,像安娜·卡列尼娜和于連·索黑爾一樣喚起你的夢,但又令你不得接近。羅斯金小說裡的主人公就在這裡,可當你置身於此,卻不見商店林立的街道,看不到敞篷車飛馳的馬路。你只是從這些宮殿前面經過,赴一場晚宴,或利用飯前的時間拜會個熟人。所謂「威尼斯建築的金碧輝煌」「美輪美奐的福斯卡里宮」,在貢多拉船夫的隨手一指之下,你自然是體會不到的。但是,船夫口中的「福斯卡里」卻並不比另一個「福斯卡里」少了詩意。你乘船赴約匆匆途經,很遺憾沒能領略「威尼斯輝煌建築的代表」,因為那時我們敏銳的感官正感受著清晰具體的現實,層出不窮的念頭、接踵而至的活動,都使我們無暇分神欣賞美景。然而,終有一天,回憶再現,它們會變得燦爛輝煌。 Pendant que je lisais ces pages de Venise , le soleil entrait dans ma chambre, en baignant la moitié. Et bientôt je quittais le lit, marchais sur le soleil étendu dans ma chambre, descendais les escaliers de marbre où les portes mal fermées laissaient passer par les courants d’air la fraîche brise marine de ces chaudes journées, et arrivé devant le bleu Grand Canal, sur lequel le regard s’appuyait, se reposait, se ravissait, s’enchantait, comme une joue encore amollie du sommeil récent se repose, s’appuie, s’enchante sur un oreiller moelleux, on arrivait à la porte à trois marches de l’hôtel dont les deux premières étaient tour à tour cachées par l’eau ou ruisselantes, car ailleurs on habite au bord de la mer, mais ici on habite dans la mer. Les palais sont magnifiques et les gondoles sont en foule comme des voitures le dimanche sur la grand place de la ville en fête. Sautez dans la gondole et disons : « Palais des Doges , San Marco », où vos amis vous attendent déjà avec les livres. Car depuis votre enfance, par les beaux jours ensoleillés vous connaissez le charme de dire : « J’irai vous rejoindre », quand le jour est [avancé] a , le rendez-vous sûr, et le chemin à faire seul pour retrouver les [amis] partis d’avance regorgeant de la plénitude de bonheur d’un beau jour, [soit] qu’il faille suivre la rivière où on entend sauter les poissons et affluer autour d’une mie de pain les têtards, où les boutons d’or se pressent dans les prés environnants avec les marguerites, et qu’il y ait à faire crier le petit pont en passant dessus et à marcher dans l’odeur des aubépines qui, quand on veut en porter la fleur à son nez, ne sentent plus rien, soit que glissant en gondole b … Ici vous ne passerez pas devant le pâtissier, vous ne traverserez pas la rue pour aller à l’ombre. Mais le gondolier en vous menant vers où vous lui avez dit vous dira en vous les désignant : « Palazzo Foscari ». Là-bas, s’élevant de l’eau bleue, approchés, longés, puis dépassés par la gondole ce sont eux qui ont exalté vos rêves comme l’ont fait Anna Karénine ou Julien Sorel . Mais eux vous n’avez pas pu les connaître. Ceux-ci, héros des romans de Ruskin , existaient quelque part, ici où vous êtes venu, dans cette rue sans boutiques, sans cabriolets, sans pavés et il faut que vous passiez devant eux le soir pour aller dîner ou avant dîner pour aller faire une visite. Naturellement toutes ces paroles : « la glorieuse architecture privée de Venise », « le glorieux palais Foscari », avaient un charme que vous ne retrouvez pas ici quand le gondolier vous dit en vous le montrant : « Palazzo Foscari ». Mais un jour « Foscari » dit par le gondolier, longé par la gondole avant d’aller faire une visite au Grand-Hôtel ne sera pas moins poétique que l’autre c Foscari, celui d’avant, que vous étiez déçu de ne pas trouver, « le chef-d’œuvre de cette glorieuse école d’architecture privée de Venise » ; car ce sont des moments de notre vie que la perception sensible, la tyrannie du présent, l’intervention de l’intelligence, le réseau de l’activité, l’enchaînement des désirs égoïstes, nous empêchent de vivre mais qui redeviennent glorieux au jour enfin venu de la résurrection. |
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