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沙特拒絕安理會非常任席
2013/10/19 23:09:04瀏覽321|回應0|推薦6

 沙特拒絕安理會非常任席

郭都人

不少北京所控制的網站昨天發表關於聯合國安全理事會的新聞。例如《光明網》的報導全文如下: 

沙特宣佈拒絕出任安理會非常任理事國 2013-10-18 20:29 來源﹕中國新聞網    中新社聯合國10月18日電 (記者 李洋)

沙特18日宣佈﹐拒絕出任聯合國安理會非常任理事國。該消息令聯合國內外感到震驚。

沙特外交部當天發表的聲明首先表達了對國際社會支持沙特當選安理會非常任理事國的感謝﹐並表示沙特會一如既往地遵守《聯合國憲章》的精神和原則。

第68屆聯合國大會全體會議剛剛于17日選舉沙特﹑立陶宛﹑乍得﹑尼日利亞和智利等5國為2014-2015年度安理會非常任理事國。目前距離聯大投票結束尚不到24小時。沙特是以176票當選的。

沙特拒絕出任安理會非常任理事國的主要理由是﹐沙特認為安理會「未能結束敘利亞的戰亂」﹑「制裁巴沙爾‧阿薩德政權」。另外﹐沙特也認為安理會「在過去數十年間未能有效解決巴以衝突﹐推動中東和平」。

中新社社記者注意到﹐在沙特當選安理會非常任理事國時﹐聯合國會場內響起了祝賀沙特當選的掌聲。而與尼日利亞等其它當選安理會非常任理事國的國家一樣﹐沙特也向聯合國成員國發放了紀念品。敘利亞常駐聯合國代表賈法裡還率先來到沙特代表團的座位前﹐向沙特的當選表示祝賀。

敘利亞政府與沙特的關係緊張。沙特此前支持美國等西方國家計劃對敘利亞發動軍事打擊的行動﹐並支持敘利亞反對派。

聯合國方面尚未就沙特這一舉動作出具體回應﹐以及決定是否要重新選舉一個新的安理會非常任理國以填補空缺。這是近幾年安理會非常任理事國選舉後從未發生的情況。

安理會共有15個成員﹐其中中國﹑法國﹑俄羅斯﹑英國和美國為5個常任理事國﹐其餘10個成員為非常任理事國。非常任理事國由聯合國大會選舉產生﹐並需要獲得大會三分之二多數票讚同。10個非常任理事國席位按地區分配﹐即亞洲2個﹑非洲3個﹑拉美和加勒比地區2個﹑東歐1個﹑西歐及其他國家2個。非常任理事國任期2年﹐經選舉每年更換5個﹐不能連選連任。(完)

以上的報導無疑反映北京的官方立場,可說輕描淡寫,讓絕大部分讀者受眾覺得中東政局變幻一如既往,莫測高深。

其實,沙特覺得自己處於危急的時刻,非採取聳人聽聞的姿態不足以打動美國,讓美方也感到中東正處在十字路口,而局勢不斷朝對西方不利的方向轉移。

沙特今天的危局完全咎由自取,與人無尤。

當初美國新保守派慫恿美國第四十三任總統布什發動伊拉克戰爭之際,沙特不可能看不到薩達姆政權敗亡的結果就是什葉派奪取伊拉克政權,也不可能感覺不到伊朗將趁機在伊拉克建立支配性地位。

但是,沙特還是不計成本,支持美國消滅以遜尼派為主體的薩達姆政權,取締在伊拉克專政的阿拉伯社會復興黨,解散當時排名全球第四的伊拉克軍隊,為伊朗打開通往兩河流域的康莊大道。

匆匆十年過去了,伊朗不獨控制了伊拉克的大政,還佔據了伊拉克南方的石油產地以及伊拉克唯一的出海港口巴士拉,讓海灣南岸的什葉派士氣方興未艾。

說白了,從十六世紀初(大明孝宗敬皇帝弘治十五年,1502)伊朗定什葉派十二伊瑪目宗為國教至今五百年,遜尼派第一次喪失了對什葉派首任伊瑪目阿里陵墓與第三任伊瑪目侯賽因陵墓的控制。什葉派的這兩個聖地由美軍迅速轉交伊拉克什葉派,實際上就是伊朗手中。

無可諱言,美國的伊拉克戰爭是一場錯誤的戰爭,地點﹑時間﹑對象都大錯特錯。結果讓美國與其盟友受到重大損失,後患持續發酵至今。作為美國的最重要阿拉伯盟友,沙特沒有加以勸阻,顯然是魯莽滅絕的表現,到如今,可以說自食其果。

論重要性,阿里陵墓也好,侯賽因陵墓也罷,它們比起麥加麥地那兩座在沙特境內的伊斯蘭聖城可說小巫見大巫。

按當前形勢與趨勢,沙特明顯與伊朗的地位不屬於同一檔次。什葉派極可能在中國大陸經濟超美之後不久達到過去十四個世紀史無前例的高潮:控制伊斯蘭兩大聖城。

中國大陸可以在超美之前及時崩潰,而以伊朗為首的什葉派最終進駐兩大聖城的態勢卻似乎不以世人的喜怒愛惡為轉移。

這就是沙特拒絕安理會非常任席位,企圖向美方發出警報的原因。

法國《世界報》也有相關述評,原文如下; 

L'Arabie saoudite refuse d'entrer au Conseil de sécurité de l'ONU

Le Monde.fr avec AFP | 18.10.2013 à 11h51 • Mis à jour le 18.10.2013 à 18h53

Le Conseil de sécurité, principal organe de décision de l'ONU, à New York, en juin 2010. | REUTERS/BRENDAN MCDERMID

L'Arabie saoudite a refusé, vendredi 18 octobre, d'intégrer le Conseil de sécurité de l'ONU, une décision sans précédent visant à protester contre "l'impuissance" de cette instance, en particulier face au drame syrien, et qui a surpris de nombreux diplomates du Conseil.

Le Conseil, qui compte 15 membres, renouvelle chaque année cinq de ses dix sièges de membres non permanents, sur une base régionale. Jeudi, l'Arabie saoudite, le Tchad, le Chili, le Nigeria et la Lituanie avaient été élus pour un mandat de deux ans qui commencera le 1er janvier prochain.

Dans un communiqué publié quelques heures après son élection, le ministère saoudien des affaires étrangères a fustigé la politique de "deux poids, deux mesures" de l'institution au Proche-Orient :

"L'Arabie saoudite n'a pas d'autre option que de refuser de devenir membre du Conseil de sécurité jusqu'à ce que ce dernier soit réformé et qu'on lui donne les moyens d'accomplir son devoir et d'assumer ses responsabilités pour préserver la paix et la sécurité dans le monde."

Le mandat de deux ans de l'Arabie saoudite devait débuter le 1er janvier.

"EXPRIMER SON INDIGNATION"

Le ministère saoudien estime que le fait "de permettre au régime en place en Syrie de tuer son peuple et de le brûler à l'arme chimique au vu et au su du monde entier sans sanction dissuasive est une preuve claire de l'impuissance du Conseil de sécurité à accomplir son devoir et à assumer ses responsabilités". Le communiqué souligne également que "la question palestinienne demeure depuis soixante-cinq ans sans règlement" et que le Conseil a échoué à débarrasser le Proche-Orient des armes de destruction massive.

Par ce geste, l'Arabie saoudite "veut exprimer son indignation face aux pays membres permanents du Conseil de sécurité", a déclaré l'expert saoudien Abdel Aziz Al-Sager, directeur du Gulf Research Center. "Elle veut également exprimer son malaise face à la nouvelle politique de Washington et en particulier aux positions du président Barack Obama sur l'Iran, la Syrie et le Yémen."

L'ONU A EXPRIMÉ SA SURPRISE

Ce refus, qui est une première, a pris par surprise de nombreux diplomates du Conseil de sécurité, certains d'entre eux émettant le souhait que le royaume saoudien revienne sur sa décision, qui n'a pas été officiellement notifiée, signale le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon vendredi.

"C'est tout à fait inattendu, nous avons tous dû vérifier dans l'historique du Conseil pour trouver un précédent et il n'y en a pas", a déclaré un diplomate, rappelant qu'une candidature au Conseil prend "des années de préparation", ce qui rend le geste de Riyad d'autant plus surprenant.

L'élection des dix membres non permanents du Conseil se faisant sur une base régionale, si l'Arabie saoudite maintient sa décision, il reviendrait au groupe arabe au sein de l'Assemblée générale de trouver un nouveau candidat, qui serait ensuite entériné par l'ensemble de l'Assemblée lors d'un vote, comme cela avait été le cas pour Riyad jeudi. "Il pourrait y avoir une nouvelle élection, mais il est aussi possible de persuader Riyad de changer de position", espère un autre diplomate.

LA FRANCE ET LA TURQUIE COMPRENNENT CETTE DÉCISION

Partageant la "frustration" de Riyad à l'égard de la paralysie du Conseil de sécurité de l'ONU, le Quai d'Orsay a rappelé sa "proposition de réforme du droit de veto" – rendue publique en septembre – pour y répondre : lorsque le Conseil de sécurité aurait à se prononcer sur une situation de "crime de masse", les membres permanents s'engageraient à renoncer à leur droit de veto. C'est le secrétaire général de l'ONU, saisi par au moins cinquante Etats membres, qui aurait alors à se prononcer sur la nature du crime.

Istanbul a incité à "respecter" la décision de l'Arabie saoudite, l'ONU "échouant à répondre activement aux situations de crise à travers la planète", a estimé le président turc, Abdullah Gül. Sans surprise, la Russie, soutien de Damas, a quant à elle fustigé le choix de Riyad, jugeant "particulièrement étranges" les critiques émises en pleine crise syrienne.

可見法國﹑土耳其都感到事態的嚴重性。奧巴馬沒有毅然發動敘利亞戰爭,讓俄國與伊朗取得暫時勝利,極可能是中東當代歷史的重大轉折點。

作 者 是 旅 居 北 美 的 業 餘 文 化 工 作 者

圖一,聯合國安全理事會
圖二,海灣地區什葉派勢力日增
圖三,麥加朝覲


( 時事評論政治 )
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引用
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