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Mon doctrine de l'amour -- Chapitre XXI/Le petit prince
2009/04/10 13:19:02瀏覽1000|回應0|推薦1

Chapter 21  Le petit prince

 

就在那個時候出現了一隻狐狸。

「你好!」狐狸說。

「你好!」小王子很有禮貌地回答。他回過頭來,但什麼也沒有看到。

「我在這裡。」那聲音說:「在蘋果樹底下。」

「你是誰啊?」小王子問:「你很好看...... 

「我是狐狸。」狐狸說。  

「來跟我玩吧!」小王子向他建議道:「我很悲傷。」

狐狸說:「我不能跟你玩,我還沒被馴養。」

「啊,對不起!」小王子說。

但想了一會兒後,他接下去說:「什麼叫『馴養』?」

狐狸說:「你不是這裡的人。你在找什麼?」 

「我在找人。」小王子說:「什麼叫『馴養』?」

狐狸說:「那些人嗎,他們有槍,他們打獵,這很討厭。但他們也養雞,這是他們唯一的好處。你在找雞嗎?」

小王子說:「不,我在找朋友。什麼叫『馴養』?」 

「這是很被遺忘的事。」狐狸說:「馴養就是『建立關係.....』」

「建立關係?」 狐狸說:「不錯。對我來說,你只不過是個小孩,跟其他成千成萬的小孩沒有分別,我不需要你,你也一樣不需要我。我對於你也只不過是一隻狐狸,跟成千成萬其他的狐狸一模一樣。但是,假如你馴養我,我們就彼此互相需要。你對於我將是世界上唯一的,我對於你也將是世界上唯一的...... 

「我開始懂了。」小王子說:「有一朵花......我相信她馴養了我......

狐狸說:「這是可能的。在地球上我們看到各種各樣的東西...... 

「哦!她不在地球上。」小王子說。

狐狸顯得異常疑惑,問道:「在另外一顆星球上面?」 

「沒有。」 「再好不過了!」狐狸嘆道。 

但是狐狸又回到原來的話題:「我的生活很單調。我獵取雞,獵人獵取我。所有的雞都是一樣的,所有的人也是一樣。於是我感到有些不耐煩。但是,假如你馴養我,我的生活將如充滿了陽光般。我將認識一種腳步聲,它將與其他所有的腳步聲不同。其他的腳步聲使我更深地躲進洞裡,你的腳步聲像音樂一樣把我從洞裡叫出來。再說,看吧,你看見那邊的麥田嗎?我並不吃麵包,麥子對我一樣也沒有用處。那些麥田並不會使我想起什麼。這倒有點傷心。但是你有金色的頭髮。於是當你馴養了我,這將是很好的一件事!那些金色的黃小麥,將使我想起你。而我將喜歡聽吹過麥田的風聲...... 

狐狸不說話了,牠看了小王子很久,說:「請你馴養我吧!」

「我很願意。」小王子回答說:「但是我的時間不太多,我要找朋友,我有很多的事要認識。」

「一個人只要認識他馴養的東西就好。」狐狸說:「很多人不再有時間去認識東西。他們在商人那裡買現成的東西,但是因為商人並不賣朋友,所以很多人沒有朋友。假如你想得到一位朋友,那麼就馴養我吧!」

「我該怎麼做?」小王子問。 

狐狸回答說:「你該很有耐心。你先坐得離我遠一點,像這樣,坐在草地上。我就拿眼角看你,你不要說話。語言是誤會的泉源。但是,每天你可以坐近我一點......

第二天小王子又來了。狐狸對他說:「最好請你同一時間來。比方說,假如你下午四點鐘來,從三點鐘開始我覺得幸福。時間愈接近,我愈覺得幸福。四點鐘一到,我早已坐立不安!我將發覺幸福的代價!但是如果你不管什麼時候來,我將不曉得什麼時候做心理準備......我們應該有節日。」 

「什麼節日?」小王子問。

狐狸說:「但也是一件被人忘得一乾二淨的事。這就是說有個日子跟其他的日子不同,有個小時跟其他的鐘點不同。比方說,我的獵人們有個節日。每個禮拜四他們和村裡的姑娘們去跳舞。於是禮拜四是個佳節!我可以一直散步道葡萄園去。假如獵人們不管什麼時候都跳舞,所有的日子將是一樣,而我也將沒有假期了。」 

就這樣小王子馴養了那隻狐狸。當分離的時刻接近時:

「啊!我想哭。」狐狸說。 

「這是你的錯。」小王子說:「我並不希望你難過,是你要我馴養你的。」 

「不錯。」狐狸。

「但是你想哭。」小王子說。

「不錯。」狐狸說。

「這樣說來,你一點好處也沒有得到!」

「我得到了。」狐狸說:「因為那些小麥的顏色。」 

然後牠加上去說:「你再去看看那些玫瑰花。你將知道你的玫瑰花是世界上唯一的。你再回來向我道別,我將告訴你一個祕密,作為臨別贈言。」

小王子跑去看些玫瑰花。他對她們說:「妳們一點也不像我那朵玫瑰花,妳們什麼也不是。沒有人馴養妳們而妳們也沒有馴養過任何人。妳們就像以前我那隻狐狸,當時牠只不過像其他成千成萬的狐狸一樣。但是我們成了朋友,現在牠對於我是世界唯一的了。」

那些玫瑰花很難過。他又對她們說:「妳們都很美麗,但是妳們都很空虛,沒有人會為妳們死。當然了,我的玫瑰花,一位平常的路人會相信她跟妳們一模一樣。但是她一朵花比妳們全部對我重要。因為我澆的是她;因為把她放在玻璃罩下的是我;因為我給她一個屏風擋風;因為我為了她殺死許多蛹(只剩下兩三隻留作蝴蝶);因為我聽過她抱怨,我聽過她吹牛;甚至於有些時候,我看她默不作聲;因為她是我的玫瑰花。」 

於是他又重新回到狐狸那裡。 「再見!」他說。

「再見!」狐狸說:「這就是我的祕密。它很簡單:只有用心靈,一個人才能看得很清楚。真正的東西不是用眼睛可以看得到的。」

「真正的東西不是用眼睛可以看得到的。」小王子重複的說,以便牢牢記在心裡。
「你為你的玫瑰花所花費的時間使你的玫瑰花變得那麼重要。」

「我為我的玫瑰花所花費的時間...... 」小王子重覆的說, 以便牢牢記在心裡。

狐狸說:「一般人忘記了這個真理。但是你不應該把它忘掉。你永久對你所馴養的負責,你對你的玫瑰花有責任......

「我對我的玫瑰花有責任......」小王子重複地說,以便牢牢記在心裡。 

 

 

Chapitre XXI

C'est alors qu'apparut le renard.

- Bonjour, dit le renard.
- Bonjour, répondit poliment le petit prince, qui se retourna mais ne vit rien.
- Je suis là, dit la voix, sous le pommier.
- Qui es-tu ? dit le petit prince. Tu es bien joli...
- Je suis un renard, dit le renard.
- Viens jouer avec moi, lui proposa le petit prince. Je suis tellement triste...
- Je ne puis pas jouer avec toi, dit le renard. Je ne suis pas apprivoisé.
- Ah ! pardon, fit le petit prince.

Mais, après réflexion, il ajouta :

- Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ?
- Tu n'es pas d'ici, dit le renard, que cherches-tu ?
- Je cherche les hommes, dit le petit prince. Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ?
- Les hommes, dit le renard, ils ont des fusils et ils chassent. C'est bien gênant ! Ils élèvent aussi des poules. C'est leur seul intérêt. Tu cherches des poules ?
- Non, dit le petit prince. Je cherche des amis. Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ?
- C'est une chose trop oubliée, dit le renard. Ca signifie "créer des liens..."
- Créer des liens ?
- Bien sûr, dit le renard. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde...
- Je commence à comprendre, dit le petit prince. Il y a une fleur... je crois qu'elle m'a apprivoisé...
- C'est possible, dit le renard. On voit sur la Terre toutes sortes de choses...
- Oh ! ce n'est pas sur la Terre, dit le petit prince.

Le renard parut très intrigué :

- Sur une autre planéte ?
- Oui.
- Il y a des chasseurs, sur cette planète-là ?
- Non.
- Ca c'est intéressant ! Et des poules ?
- Non.
- Rien n'est parfait, soupira le renard.

Mais le renard revint à son idée :

- Ma vie est monotone. Je chasse les poules, les hommes me chassent. Toutes les poules se ressemblent, et tous les hommes se ressemblent. Je m'ennuie donc un peu. Mais, si tu m'apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée. Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres. Les autres pas me font rentrer sous terre. Le tien m'appellera hors du terrier, comme une musique. Et puis regarde ! Tu vois, là-bas, les champs de blé ? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c'est triste ! Mais tu as des cheveux couleur d'or. Alors ce sera merveilleux quand tu m'auras apprivoisé ! Le blé, qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j'aimerai le bruit du vent dans le blé...

Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince :

- S'il te plaît... apprivoise-moi ! dit-il.
- Je veux bien, répondit le petit prince, mais je n'ai pas beaucoup de temps. J'ai des amis à découvrir et beaucoup de choses à connaître.
- On ne connaît que les choses que l'on apprivoise, dit le renard. Les hommes n'ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi !
- Que faut-il faire ? dit le petit prince.
- Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe. Je te regarderai du coin de l'oeil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près...

Le lendemain revint le petit prince.

- Il eût mieux valu revenir à la même heure, dit le renard. Si tu viens, par exemple, à quatre heures de l'après-midi, dès trois heures je commencerai d'être heureux. Plus l'heure avancera, plus je me sentirai heureux. A quatre heures, déjà, je m'agiterai et m'inquiéterai; je découvrirai le prix du bonheur ! Mais si tu viens n'importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m'habiller le coeur... Il faut des rites.
- Qu'est-ce qu'un rite ?
- C'est aussi quelque chose de trop oublié, dit le renard. C'est ce qui fait qu'un jour est différent des autres jours, une heure, des autres heures. Il y a un rite, par exemple, chez mes chasseurs. Ils dansent le jeudi avec les filles du village. Alors le jeudi est jour merveilleux ! Je vais me promener jusqu'à la vigne. Si les chasseurs dansaient n'importe quand, les jours se ressembleraient tous, et je n'aurais point de vacances.

Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l'heure du départ fut proche :

- Ah ! dit le renard... Je pleurerai.
- C'est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t'apprivoise...
- Bien sûr, dit le renard.
- Alors tu n'y gagnes rien !
- J'y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé.

Puis il ajouta :

- Va revoir les roses. Tu comprendras que la tienne est unique au monde. tu reviendras me dire adieu, et je te ferai cadeau d'un secret.

Le petit prince s'en fut revoir les roses.

-Vous n'êtes pas du tout semblables à ma rose, vous n'êtes rien encore, leur dit-il. Personne ne vous a apprivoisé et vous n'avez apprivoisé personne. Vous êtes comme était mon renard. Ce n'était qu'un renard semblable à cent mille autres. Mais j'en ai fait mon ami, et il est maintenant unique au monde.

Et les roses étaient gênées.

- Vous êtes belles, mais vous êtes vides, leur dit-il encore. On ne peut pas mourir pour vous. Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu'elle vous ressemble. Mais à elle seule elle est plus importante que vous toutes, puisque c'est elle que j'ai arrosée. Puisque c'est elle que j'ai mise sous globe. Puisque c'est elle que j'ai abritée par le paravent. Puisque c'est elle dont j'ai tué les chenilles (sauf les deux ou trois pour les papillons). Puisque c'est elle que j'ai écoutée se plaindre, ou se vanter, ou même quelquefois se taire. Puisque c'est ma rose.

Et il revint vers le renard :

- Adieu, dit-il...
- Adieu, dit le renard. voici mon secret. Il est très simple : on ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux.
- L'essentiel est invisible pour les yeux, répéta le petit prince, afin de se souvenir.
- C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.
- C'est le temps que j'ai perdu pour ma rose... fit le petit prince, afin de se souvenir.
- Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard. Mais tu ne dois pas l'oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose...
- Je suis responsable de ma rose... répéta le petit prince, afin de se souvenir.

( 知識學習隨堂筆記 )
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